“Le moindre patron de label, du style Mercury, Barclay, Polydor… émarge à 30 000 euros par mois alors que, honnêtement, ce sont de petits business", indique un ancien cadre de l’industrie musicale cité par Le Point. Il confie : “Il y a quelques années, EMI France cherchait son dirigeant. Un chasseur de têtes m’a proposé le job pour 61 000 euros par mois, 183 000 euros de bonus annuel, plus un tiers du pack en stock-options tous les trois ans. Vous imaginez combien de disques il faut vendre pour payer le salaire du patron ?”
Un salaire mensuel de 83 330 €
Aujourd’hui, le poste de P-dg d’EMI France est encore à pourvoir. Les chasseurs de tête le proposent à un million d’euros de salaire annuel, hors stock-options bien sûr. Si vous avez un bon CV… A 40 € près, c’est le salaire perçu par le patron d’Universal Music France (83 330 euros par mois), qui n’a d’ailleurs pas démérité en tant que P-dg, en parvenant à maintenir sa boutique à flot malgré les intempéries. L’article du Point détaille comment.
Seul hic, son bonus annuel s’est effondré avec les ventes de disques. Lorsqu’on sait que ce bonus peut représenter jusqu’au trois-quart des revenus des dirigeants de l’industrie (voir mon post du 25 février dernier, qui évoque la rémunération perçue par les dirigeants de Warner Music Group), on comprend que Pascal Nègre - qui possède deux maîtrises (de mathématiques et de philosophie) et a commencé sa carrière comme DJ sur Ouest FM - ait une dent contre les “pirates".
Par Philippe Astor