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Déraisons et des raisons de crise


Petite mais véritable histoire de la mort (prévisible) de l'industrie musicale (telle que nous la connaissons encore pour le momment).

I - L'incroyable ratage de l'industrie du disque.

Aujourd'hui, les "maisons de disques" (les Majors) licencient leurs artistes les moins rentables.
L'industrie du disque paye son manque de vision et d'initiative lors de l'avénement de la révolution des "TIC", portée par la micro-informatique et internet.
Etant acteur et observateur privilégié de ce phénoméne ; il fut remarquable de voir à quel point les Majors sont restées absente et dédaigneuse vis à vis de ces nouvelles technologies et ce, jusqu'à un passé très récent.

II - Quelles sont les raisons de l'echec des "maisons de disques" sur le marché de la musique en ligne ?

1 - Le manque de compétences internes dans les Majors.
En effet, cette raison est sans doute à la décharge des "maisons de disques". Tout le monde sera d'accord pour admettre que les professionnels en action ont généralement la "tête dans le guidon" ; j'entend par là que tout accaparé par la gestion de l'instant, "l'industrie du disque" n'a eu que peu de temps et de moyens à consacrer à la prospective et à la recherche.
Je proposerai volontier la métaphore suivante pour conclure sur ce point : Un conducteur très soucieu de sa conduite passe de France en Angleterre sans remarquer que tout le monde roule à gauche, tout en continuant obstinement de rouler à droite ; résultat : "l'accident" !!!

Voici donc une des premières raisons de la crise actuelle de l'industrie du disque ; un début de solution serait peut-être qu'elle admette ses erreurs et cesse de rechercher aveuglement un bouc émissaire (téléchargement illégaux...).

2 - La complexité de la situation
Milieu fermé et protégé, l'industrie du disque s'est retrouvé seule face à une multitude de choix stratégiques dépendant des propositions tecniques de l'industrie informatique qui connait pour sa part une évolution constante et exponentielle en parallèle d'une compétition toujours plus acharnée.
Cet interlocuteur et seul prestataire possible (l'industrie informatique) dans cette révolution inévitable s'est révélé être le plus mauvais allié de l'industrie du disque. Il suffit d'ailleur de constater que les premiers acteurs de la distribution et de la vente de musique en ligne sont aujourd'hui des sociétés de l'industrie informatique.

Les solutions de diffusion en ligne (streaming) proposé à l'époque par les éditeurs ne permettait pas une exploitation viable et ne répondaient pas aux attentes de l'industrie musicale :
- Pas de véritable protection des droits de type "DRM" (Digital Right Management).
- La performances qualitative de la compression audio du momment, ainsi que le bas débit connectant la majorité des utilisateurs ne permettait pas une transmission de flux de qualité sans se retrouver à griller son "Forfait 10 heures" pour quelques morceaux de musique qu'il aurait par ailleurs fallut payer ; autant aller au supermarché du coin !!!
- Le coût prohibitif des plateformes de streaming tant à l'achât qu'en maintenance et en coût d'exploitation.
- Le vieillissement et l'absoléscence rapide de ces dernières.


c'était donc une petite histoire de quelques unes des vraies causes de la première défaite de l'industrie du disque face à l'industrie informatique. Ces "véritables causes" ont leur racines du milieu et à la fin des années 90, aujourd'hui tout semble joué et pour agraver la situation, posons-nous la question (certes, un peu longue) : aujourd'hui, qui fournit les outils de travail des artistes musiciens et des techniciens tels que : l'inovation, les moyens de création, d'enregistrement, de diffusion, de distribution commercial ou non ? c'est l'industrie informatique et son cortège de sous-secteurs !!!


Jérôme Roger (UPFI) :

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